Les Chants de Maldoror sont l’une des œuvres les plus fortes et les plus vivantes du XIXe s. tandis que leur auteur demeure toujours aussi mystérieux. Qui était donc Isidore Ducasse et où a-t-il trouvé ce qu’il a prêté au Comte de Lautréamont ? Pour tenter de répondre à ces questions, il faut enquêter : que pouvait avoir appris Ducasse pour se montrer si savant, et où? Faut-il l’imaginer en Uruguayen de Paris frayant dans les milieux hispano-américains? Peut-on, en lisant les textes de plus près, mieux comprendre ce qu’il cherchait? La personne d’Isidore Ducasse et le personnage de Lautréamont, s’ils ne sont pas prêts à livrer tous leurs secrets, en dévoilent malgré tout quelques-uns à qui veut bien être attentif à l’envers comme à l’endroit de l’œuvre unique qu’ils nous ont léguée, sans en fournir les clés.

 
Michel Pierssens, Ducasse et Lautréamont : L’envers et l’endroit, Du Lérot, éditeur et Presses Universitaires de Vincennes, 2006, 208p., 28€